Opticien Balaruc-le-Vieux Cc Carrefour - Krys
Marion V
La thérapie génique, l'optogénétique, la thérapie cellulaire, les implants rétiniens... autant d'approches thérapeutiques différentes qui toutes ont en commun de représenter un véritable espoir pour les millions de personnes souffrant d'atteintes visuelles. Ces nouvelles thérapies de la vision, et avec elles l'importance d'évaluer leur impact sur la vision dans la vie quotidienne, étaient les thèmes majeurs de la 5e WebTV de l'Institut de la Vision, émission réalisée le 25 novembre 2021 à 19h30, à retrouver sur le site de l'Institut de la Vision. Pour cette nouvelle émission “des Experts parlent aux patients”, la journaliste et animatrice Elisabeth Quin était aux côtés de trois spécialistes en plateau et a pu échanger par visio avec l'éminent Pr José-Alain Sahel, fondateur de l'Institut de la Vision, directeur de l'IHU FOReSIGHT et ambassadeur de ces nouvelles approches thérapeutiques. Le replay de l'émission ainsi que le podcast sont d'ores et déjà disponibles sur la plateforme.
À l'instar de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) qui concerne plus d'un million de personnes en France, mais aussi d'autres maladies visuelles d'origine génétique, de nombreuses pathologies entraînent par des mécanismes différents la dégénérescence des cellules rétiniennes, les photorécepteurs, dont le rôle est de transformer la lumière en signaux électriques. Le glaucome, qui concerne quant à lui 1,55 million de patients en France, est dû à une montée de la pression oculaire et entraîne une atteinte du nerf optique et du champ visuel. Celui-ci est notamment responsable de la transmission au cerveau de ces signaux électriques, une étape indispensable de ce processus extrêmement complexe qu'est celui de la vision. Face à la DMLA ou au glaucome qui représentent les première et deuxième causes de cécité dans les pays développés, les chercheurs ont déployé de nouvelles approches thérapeutiques visant à combattre ces maladies et, surtout, tenter de restaurer une perception visuelle chez les patients atteints par ces pathologies.
Et des premiers succès ont déjà été au rendez-vous. Du côté de la thérapie génique qui consiste à introduire dans l’organisme du matériel génétique pour modifier les cellules d’un individu, un médicament a obtenu en 2020 une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis et en Europe. Le Luxturna est aujourd'hui indiqué pour le traitement des dystrophies rétiniennes héréditaires résultant de mutations bi-alléliques confirmées du gène RPE65 et possédant suffisamment de cellules rétiniennes viables. La thérapie optogénétique également, qui permet de modifier génétiquement des cellules afin qu'elles produisent des protéines sensibles à la lumière, a connu récemment ses premiers succès : à l'issue d'un premier essai clinique mené chez l'humain mené par les équipes du Pr Sahel courant 2021, elle a permis à un patient aveugle atteint de rétinopathie pigmentaire de récupérer partiellement la vue.
La plupart de temps, dans les essais cliniques, pour évaluer les résultats, sont mesurés l'acuité, le champ visuel, la vision des contrastes… or cela est totalement insuffisant pour déterminer l’impact de ces nouvelles thérapies sur la vision dans la vie quotidienne. C'est pourquoi a été notamment développé le StreetLab, une filiale de l'Institut de la Vision, qui consiste en une rue artificielle et un appartement intelligent permettant d'objectiver la qualité de vie fonctionnelle des patients, de mesurer la capacité ou la performance d’une tache de la vie quotidienne. Pour en parler autour d'Elisabeth Quin et du Pr Sahel, étaient présents sur le plateau Cécilia Coen, orthoptiste et chef de projet en réhabilitation chez Streetlab, Colas Authié, docteur en contrôle moteur et chef de projet en évaluation du bénéfice thérapeutique chez Streetlab, et Alexandre Delaux, Ingénieur biomédical et doctorant dans l'équipe "Vieillissement Visuel et Action" à l'Institut de la Vision.
Pour mémoire, l'Institut de la Vision compte parmi les plus grands centres de recherche sur les maladies de la vision. Fondé il y a un peu plus de dix ans sous l’impulsion du Pr José-Alain Sahel, il joue un rôle majeur dans la lutte contre les maladies oculaires pouvant mener à la cécité. En quelques années, il est devenu un pôle d’excellence de renommée internationale, à l’origine de nombreuses avancées dans la connaissance du système visuel, la compréhension des maladies oculaires et dans la recherche et le développement de thérapeutiques innovantes.
Courant 2021, l'Institut de la Vision et l'hôpital des Quinze-Vingts ont lancé une nouvelle plateforme d’information à destination des patients et du grand public, intitulée « Les experts parlent aux patients ». Après avoir traité du glaucome, de la thérapie génique, de la myopie et de la DMLA, elle a consacré sa 5e émission aux nouvelles thérapies de la vision. Pour voir le replay ou écouter le podcast de l'émission “Nouvelles thérapies de la vision : leur impact dans la vie quotidienne”, il suffit de s’inscrire via un email sur la plateforme de l'Institut de la Vision : www.institut-vision.live/fr.
Sources : • Institut de la Vision, institut-vision.live
Crédits photos : © Institut de la Vision
La thérapie optogénétique vise à modifier génétiquement des cellules afin qu'elles produisent des protéines sensibles à la lumière.
Certaines pathologies oculaires résultent d'une altération du génome, impactant le fonctionnement du système visuel jusqu'à parfois entraîner la cécité.
Si le temps de la recherche paraît souvent très long, et tout particulièrement pour les patients atteints de pathologies ne disposant d'aucun traitement, la recherche sur les maladies de la vision avance pourtant à vive allure.
Voici la 2e partie de la fabuleuse histoire de l'Institut de la Vision à Paris !
Marion V
Elisabeth G
Anne-Laure P
Aurélie C